Taille : 60-66 cm
Envergure : 165-180 cm
Poids : mâle : 2500 g
femelle : 3500 g
Longtemps considéré comme une sous-espèce plus petite du pygargue vocifère, le pygargue de Madagascar est très menacé et figure parmi les 7 espèces les plus rares de rapaces diurnes.
L'adulte a la calotte, la nuque et la gorge gris-blanc, striés de roux et brun. Les joues sont blanches ainsi que la queue, avec un trait rachial noirâtre. Le reste du corps est brun foncé, avec le manteau, la poitrine et les ailes striés de roux. Les rémiges sont grisâtres, la cire et les pattes sont blanchâtres.
Les deux sexes sont de coloration identique, la femelle est plus grande et plus grosse que le mâle.
Les juvéniles sont d’un brun plus pâle que les jeunes pygargues vocifères, davantage striés de blanchâtre sur le dessus et moucheté de jaune chamois à blanchâtre sur le dessous. La gorge est rousse. Les rémiges sont noirâtres et la queue gris-brun, toutes bordées de blanchâtre. Ils se couvrent du plumage adulte vers 4-5 ans.
En vol, l'adulte parait foncé avec une tête blanchâtre, une queue blanche, des couvertures sous-alaires comme le corps, les rémiges gris foncé et la base des primaires, pâle
Comme son nom l'inique, ce rapace est endémique de l'île de Madagascar, on le trouve surtout sur la côte ouest.
Ses habitats de prédilection sont inféodés au milieu aquatique : mangroves côtières, lacs et falaises.
Le régime alimentaire du pygargue de Madagascar se compose quasi exclusivement de poissons. Il peut cependant l'agrémenter de rongeurs et d'oiseaux aquatiques.
Il a besoin de s'abriter sur de hauts rochers ou de grands arbres pour repérer ses proies, des poissons lacustres ou fluviaux. Il peut également planer au-dessus des eaux à la recherche d'une proie. Celle-ci est attrapée à la surface ou encore en plongée, comme le fait le balbuzard pêcheur.
La période de reproduction s'étend de mai à octobre. Les couples, très territoriaux, nichent dans de grands arbres ou dans des anfractuosités à flanc de falaise. Le taux de reproduction est bas, ce qui n'aide pas l'espèce déjà très menacée. La plupart des couples pondent un œuf unique.
Lorsque deux sont pondus, un seul aiglon, le plus âgé, survit.
Près d'un tiers des couples ne pondent pas pendant la saison de nidification. Dans les années 1990, on estimait le nombre de couple à une cinquantaine. Mais le Peregrine Fund (association spécialisée dans la conservation des rapaces) a effectué un programme très efficace dans cette région de l'ouest. L'objectif de ce programme était de faire survivre le deuxième poussin de chaque couvée, qui généralement, de façon naturelle, est délaissé au profit de l'aîné. Cette méthode a porté ses fruits et la population du pygargue dans la région d'Antsalova a très rapidement augmenté. En avril 2006, on comptait 220 couples répertoriés. Une densité encore faible !