Zoom sur Les Sakalava

Les Sakalava

Les Sakalava, sont une des 18 ethnies constituée jusqu’alors dans la Royauté (la liste généalogique des rois est parfaitement conservée). Le prince Maroserana ou Maroseranana fut le fondateur du royaume Sakalava. Ce prince « blanc » comme on l’a surnommé, géra son royaume par la mise en place d’une administration territoriale et d’institutions monarchiques durables au sein desquelles il a mené une politique de conquête par les armes ou par alliance matrimoniale.

Les Sakalava ne sont pas des peuples de même origine. Ainsi, les principales familles Sakalava venaient de la province d’Isaka, sur la côte sud-est, avant leur migration successive jusqu’à leur installation définitive dans la partie ouest. Ils se sont constitués vers la seconde partie du VIIème siècle par le regroupement de diverses ethnies arabes, musulmanes et indonésiennes, ce qui explique déjà l’hétérogénéité de leur population.

Ils occupent la partie occidentale de la grande île et sont divisés essentiellement en deux grands royaumes :

  • L’un est associé à la ligné de Menabe, son fondateur Andriamanddisoarivo, est le fils du « prince blanc »
  • L’autre associé à la dynastie du Boina.

Morondava est la capitale de cette population qui vit de la pêche et de la culture.

Les tombeaux sont construits principalement en bois et décorés par des arts funéraires (des statues érotiques). Ils sont très fascinants et marquent le rang social et la vie du défunt.
Différents rites (ou fomba), us et coutumes leurs sont propres, tel le « fitampoha » ou bain de reliques royales pour les Sakalava de Menabe, qui se pratique tous les 10 ans à Belo sur Tsiribihina. Ce rituel marque l’existence d’une relation étroite entre les morts et les vivants, qui régit la vie quotidienne de la population.

Au quotidien, les Sakalava sont des agro pasteurs dont leurs ressources sont essentiellement basées dans l’élevage des zébus et dans la culture vivrière (riz, maïs, manioc)

Si les bijoux en or sont réservés aux membres da la famille royale, les bracelets en argent sont en revanche très répandus. Ils sont fondus à partir d’anciennes pièces de 5 Francs en argent et ils sont chargés de pouvoirs bénéfiques au cours d’une cérémonie rituelle. Certaines des pièces d’argent offertes au roi en guise de remerciement servent à confectionner des chaînes de 3 à 4 mètres de longueur, utilisées pour fermer les cercueils des princes.

Autrefois, les Sakalava avaient pour habitude de mettre leurs objets précieux dans une urne de pierre taillée. Elle était ensuite enterrée à proximité de la case, pour mettre les valeurs à l’abri des pillards voisins ou des pirates, tant était grande l’insécurité de cette époque.