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Les mitsio : "le Nord sauvage"

2ème jour : Tsarabanjina - Nosy Ankarea - Grande Mitsio

En quittant Tsarabanjina, au nord-ouest, se rapprochent les 4 frères. Ces 4 monolithes volcaniques caractéristiques, forment un quadrilatère émergeant de la surface de la mer. Sous certains angles, leur alignement est parfait
A l’aube des temps, les dieux avaient envoyé 5 frères, gardiens des Mitsio.

Suite à une mésentente familiale, l’un deux décida un jour de partir. Le frère qui lui était le plus proche se mit à dépérir de chagrin, au point que plus aucun oiseau ne vient s’y nicher. Celui qui est parti, s’est installé au large de la Baie des Russes, on l’appelle le «  Pain de Sucre » ou le Diamant  (pour ceux qui connaissent la Martinique)

Ces dômes rocheux aux parois abruptes interdisent l’accès à leurs sommets. Ils constituent un abri idéal à des milliers d’oiseaux et un site de nidification à des centaines de familles de fous bruns, phaetons à queue blanche, frégates, paille en queue. Les fous bruns (sula leucoblaste) n’hésitent pas à survoler de près le Djebel Amour II. Ils plongent à une vitesse vertigineuse dans l’océan.
Les frégates (Fregata ariel et minor) à la silhouette élancée et au plumage noir et blanc, sont qualifiées de «  cleptoparasites ». Elles  viennent agresser les fous en plein vol afin de leur voler leur nourriture.

Après les 4 frères, cap sur la pointe Mitaraka, au sud-ouest de la grande Mitsio. Un phénomène géologique exceptionnel mérite le détour. Des orgues basaltiques plongent dans l’écume des vagues. Ces longues formations hexagonales, hautes de plusieurs dizaines de mètres, alignées, verticales et symétriques semblent avoir été taillées par la main de l’homme. L’ambiance du site est magique.

Nous arrivons rapidement à Nosy Ankarea. Déjeuner à bord.
Ce site  est le plus élevé de l’archipel avec un sommet culminant à 238 m.

Cette île inhabitée,  formée de falaises basaltiques située à 5 milles nautiques à l’ouest de la grande Mitsio,  présente un sommet tabulaire émergeant de l’océan, tel un navire de guerre.

Sa silhouette sombre et massive reste toutefois très végétalisée.
Bien que semblant difficile, son ascension, munie d’une bonne paire de baskets, est réalisable par son flanc sud-est.  Un vol de roussettes (pteropus rufus) au cri strident rase le sommet des falaises. Ces chauves souris, aussi appelées fanihy, sont frugivores et inoffensives.
Son sommet et ses parois abruptes  recèlent  une véritable forêt de végétation endémique exceptionnelle (pachypodium, hildégardia, euphorbes, baobab…)

Ses eaux, d’une limpidité remarquable, laissent apparaitre leurs fonds coralliens, jusqu’à une dizaine de mètres de profondeur.
L’érosion a crée de petites piscines naturelles peu profondes aux formes arrondies.
L’exploration sous-marine présente des conditions remarquables.
Une sieste en hamac, à l’ombre des hauts manguiers bordants la plage de sable fin, représente une alternative non négligeable, aux exploits sportifs.

En fin d’après-midi, départ au coucher de soleil, pour rejoindre, le temps de l’apéritif, notre mouillage abrité de la baie de Maribe, à l’ouest de la grande Mitsio

Quelques barques de pêcheurs viendront certainement vous proposer de cuisiner un cabri grillé sur la plage. Confortablement installés sur des nattes autour d’un feu de camp, ce méchoui improvisé est délicieux. Cette ambiance festive et authentique vous permettra de rencontrer les habitants de l’île (pêcheurs Antakarana et éleveurs Sakalava)

C’est la plus grande île de l’archipel avec 12kms de long. Elle est bordée de multiples et magnifiques plages désertiques. Plusieurs chemins permettent de se promener et de rejoindre les hautes collines herbeuses, sur lesquelles se détachent les satranas, superbes palmiers en éventail.

Quelques zébus et cabris nous rappellent l’existence d’une activité pastorale sur l’île.